Pourquoi la lumière “bleue” nous est-elle indispensable ?

Pourquoi la lumière “bleue” nous est-elle indispensable ?

Pic de bleu, pic de bleu, pic de bleu ! Voilà ce dont tout le monde nous parle lorsque nous évoquons le sujet de l’éclairage à LED. A grand renforts d’informations exagérées, un mélange d’idées se partage, s’échange et finalement tout et son contraire a déjà été dit, écrit et parfois, utilisé comme argument de vente ou de dénigrement. Une chose est certaine, le doute s’installe et lorsque nous étudions des projets de lumière dans les cabinets dentaires, la question se pose systématiquement. Il nous semble bon de mettre à plat ce sujet.

Pourquoi la lumière bleue nous est-elle indispensable ? Sans plonger notre lecteur dans des considérations trop scientifiques, nous proposons un constat assez simple. En 2017, 3 chercheurs américains ont reçu le prix Nobel de médecine en récompense de leur travaux menant à la découverte “des mécanismes moléculaires qui règlent le rythme circadien”. En 2017, Serge Birman, directeur de recherche CNRS à l’ESPCI, au laboratoire “plasticité du cerveau”, analyse la portée de ce prix 2017 au micro de Céline Loozen pour l’émission La Méthode scientifique. En voici un extrait : “Les interactions avec le sommeil, et de nombreuses maladies neuro-dégénératives, affectent le rythme circadien. Par exemple, les personnes victimes de la maladie de Parkinson subissent souvent des troubles du sommeil, probablement dus à ces perturbations du contrôle du rythme circadien, qui entraînent à leur tour des dysfonctionnements au niveau cérébral.” En 2015 déjà, dans un article rédigé pour le portail Light Zoom Lumière,  Claude Gronfier, chronobiologiste à l’INSERM qui travaille dans le laboratoire U846 Institut cellule souche et cerveau, le SBRI, à l’Université Claude Bernard de Lyon 1 explique ceci : “En 2002, dès la découverte de nouvelles cellules dans la rétine qu’on appelle les cellules ganglionnaires à mélanopsines, nous avons appris que la lumière était impliquée dans tout un ensemble de fonctions qui ne sont pas visuelles. Nous les appelons les fonctions non visuelles. Elles rentrent, par exemple, dans la régulation :

  • des performances cognitives,
  • du sommeil,
  • de l’humeur,
  • et des neuro-transmetteurs impliqués dans notre mémoire”.

Une “mauvaise hygiène lumineuse” va dérégler notre horloge biologique, par exemple, quand on a trop de lumière avant de se coucher.

Nombreuses sont les études qui approfondissent l’importance des rythmes de vie, de la chronobiologie et des conséquences d’une lumière inadaptée sur le sommeil, le diabète et les performances cognitives. Dans toutes ces recherches il est souligné l’importance du respect du rythme circadien et de l’impact favorable d’une lumière variant tout au long de la journée. L’accent est toujours mis sur les risques liés à un usage tardif et prolongé d’écrans qui émettent de la lumière bleue. Mais il s’agit d’un usage bien spécifique de celle-ci ! Le Professeur Gronfier et son équipe ont démontré l’importance d’une lumière “froide” dans des conditions de vie polaire qui en manquent à une période de l’année. Cette lumière bleue, froide, permet la sécrétion de sérotonine, cette hormone qui “stimule”. En revanche, cette même lumière froide ralenti fortement la sécrétion de mélatonine, hormone indispensable au sommeil. Ces études sur l’importance du respect du rythme circadien sont nombreuses, validées et concordantes.

A l’inverse, AUCUNE étude ne conclut à la dangerosité de l’exposition prolongée à une lumière froide installée au plafond d’un cabinet dentaire ! Ni ailleurs. L’ANSES a mis en garde les fabricants et les utilisateurs d’un mauvais usage et d’une mauvaise information. L’INSERM a réalisé une étude sur des rongeurs dont on a artificiellement dilaté la pupille et qui ont été soumis à des expositions non acceptables pour un humain. Aucun lien entre ces rongeurs et l’humain n’a été démontré. Et pour cause. Une étude épidémiologique digne de ce nom isole des populations pour le test. Or, il est parfaitement impossible d’isoler une population pendant des mois voire des années en les exposant à une source de lumière froide exclusivement à base de LED. Cela induirait que cette population n’aurait jamais été exposée à aucune autre source de lumière, y compris la lumière du jour.

En conclusion, OUI la lumière bleue perturbe très gravement le rythme circadien et les conséquences sont largement démontrées et étayées. NON il n’existe aucun moyen d’affirmer définitivement qu’un luminaire dentaire est plus sécurisant qu’un autre du fait de sa production ou non de lumière dite bleue. La sécurité photo-biologique est normée dans le monde entier et chacun à le choix de se fier ou non à des normes internationales.

La bonne question ne se pose pas en termes de température de couleur mais définitivement en termes de respect du rythme biologique. En cela, OD propose une gamme de luminaires avec une option appelée Erg’O. En variant la quantité ET la température de couleur au rythme de la journée, nos luminaires s’adaptent aux besoins physiologiques humains et de ce fait, participent au respect des utilisateurs.

Image : Illustration du rythme circadien• Crédits : JACOPIN / BSIP – AFP